AMÉLIE LANDRY

Process

LE 109

Grande Halle

VERNISSAGE

samedi 21.09 I 16h - 21h

En 2023, la sucrerie d’Escaudoeuvres – département du Nord, fêtait ses 150 ans.

Cette raffinerie est fascinante par la juxtaposition d’architecture de toutes les époques et par la dimension monumentale du site et des engins de production.

Ici ou ailleurs, pendant la plus grande partie du XX siècle, les désirs de modernité ont été dirigés vers l’innovation matérielle. C’était ça, le progrès. Bien qu’au tournant des années 80, le savoir faire intuitif des cuiseurs ai progressivement disparu, le processus de production sucrier est resté quasi intacte. Aujourd’hui l’industrie semble suivre le mouvement du tout connecté et un nouveau bouleversement est en cours.

Cette création documentaire témoigne la mutation de la notion progrès dans le processus industriel et de la disparition du travailleur. L’ambiguïté entre les registres visuels, séparés de presqu’un siècle, interroge le statut des images et le lien tenu qui nous relie passé.

En cours d’écriture, l’usine annonçait sa fermeture. Ça a été un bouleversement pour le territoire. Les photographies sont les dernières de ce site en activité.

L’hiver dernier, l’usine ne s’est pas allumée. Il n’y a pas eu de saisonniers, pas de fumées, ni de camions à Escaudoeuvres. Et ce patrimoine architectural imposant sera prochainement démantelé. Pourtant la production sucrière restera un savoir faire et une fierté locale.

Un projet initié par le service ville d’Art et d’Histoire de Cambrai, la communauté de commune et la Drac.

Née en 1981, réside en Belgique.

Originaire d’Ile-de-France, elle étudie les Arts Appliqués à Toulouse et la Réalisation Multimédia à Louvain-la-Neuve, en Belgique. Photographe documentaire, elle est distribuée par l’Agence Vu’.

C’est à l’occasion d’une rencontre avec les Archives Nationales que son interêt pour le monde de l’archive se révèle. C’est une source qu’elle aime convoquer dans ses travaux.

Habiter le territoire. Inscrite dans le registre documentaire, ma pratique photographique interroge les dynamiques singulières qui lient l’espace publique aux imaginaires.

Si à travers les sujets que je développe j’aborde des thématiques contemporaine variées, chaque projet révèlent en filigrane une dimension historique individuelle ou collective : résiduelle pour les lieux de drague, en écho à la Seconde Guerre pour les Vigilants, en point de bascule pour la série Chronique ou sa capacité de répétition avec Pour Patrimoine.

Mon travail s’inspire de la photo dite en creux. Dans ce registre mon intérêt pour le hors champs est lié à cette dimension de l’invisible qui traduit ce qui nous anime et qui nous empêche d’être neutre. Car ma démarche consiste à faire des ponts entre des éléments tangibles, ce que l’on fait, et une part d’insaisissable, nos motivations profondes : une quête de liberté, la peur de l’intrus, l’imbrication de l’intime et du politique.

Chaque projet se nourrit des apports d’autres disciplines : sciences sociales, urbanisme, histoire….

Ces éléments sont des outils précieux dans la construction de mon propos.

De la même manière, la forme finale des projets intègrent le plus souvent des éléments complémentaires : recueil de parole, son, croquis, images d’archives ou tout éléments permettant d’embrasser plus largement les enjeux de chaque thématique.

QUAND ?

21.09 > 12.10
mer – sam : 11h – 18h
+ dim 29.09 & 6.10 : 11h – 18h

Vernissage
sam 21.09 > 16h – 21h

COMMENT ?

Bus : lignes 7, 8, 14, 19, 88
Tramway : arrêt Vauban
Train : gare de Riquier

+ 2 stations vélo-bleu sur la route de Turin et le boulevard Vérany